Le Congrès réuni à Versailles a voté lundi 4 mars l’inscription de « la liberté garantie de la femme d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse » dans la Constitution française.
Célébrée comme une victoire historique avec une forte majorité de 780 parlementaires sur 902 votants, des scènes de liesse parmi les congressistes, la tour Eiffel mise en mode scintillement et affichant « mon corps, mon choix », ce texte n’a été contré que par les voix de 72 parlementaires.
Les AFC saluent le courage de ces 72 députés et sénateurs qui ont maintenu leur opposition à cette constitutionnalisation malgré les pressions.
Le 24 mai dernier, le président de la République a comparé les violences en cours dans la société à un « processus de décivilisation ».
Ce processus n’a pas seulement lieu dans la rue. Il se produit aussi dans les lois injustes, a fortiori lorsqu’on les grave dans la Constitution. L’ensauvagement de la société n’est pas uniquement le fait de comportements individuels puisque la loi fondamentale de la société bafoue désormais la dignité de la personne et de la vie humaine.
Cette « grande victoire » signe seulement l’impuissance de l’exécutif qui s’est battu contre un ennemi imaginaire et se paye de mots en affirmant écrire l’Histoire alors qu’il viole les droits de ceux qui sont « sans voix » et se refuse à regarder les femmes en situation de détresse qui attendent d’être aidées et soutenues.
La France croit être le « phare de l’humanité », comme l’a affirmé le premier ministre, alors qu’elle participe à la mondialisation de l’indifférence envers les familles et les femmes en difficultés en invisibilisant leurs demandes d’aide psychologique, matérielle ou financière.
Le sort des plus fragiles, « quoi qu’il en coûte », ne devrait pas être soumis à des manipulations politiques ou émotionnelles mais considéré avec gravité et attention pour déployer des politiques dignes de la « fraternité » inscrite dans notre devise républicaine.
Comentários