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Photo du rédacteurAFC BAS DAUPHINE

« Aide à mourir », l'euthanasie à la carte

Les débats parlementaires relatifs au projet de Loi sur l’accompagnement des malades et de la fin de la vie commencent lundi 27 mai à l’Assemblée nationale. 


La commission spéciale a profondément modifié le projet de Loi qui est devenu encore plus permissif que le texte initialement présenté par le gouvernement.


La commission spéciale a retiré du projet de Loi les « conditions strictes » et par conséquent la logique « d’exception d’euthanasie » annoncée dans l’avant-projet de loi. Le pronostic vital n’aurait plus besoin d’être engagé « à court ou moyen terme » et le consentement de la personne serait implicite dès lors que le malade l’aurait consigné dans ses directives anticipées. Le délai pour confirmer la demande pourrait être réduit à la demande du malade et celui-ci aurait un libre choix entre un suicide assisté ou une euthanasie. Enfin, un délit d’entrave a été créé, suscitant des inquiétudes fortes quant à la possibilité de prévenir le suicide.


Si ce texte était voté dans sa rédaction actuelle, il permettrait de supprimer la vie – de tuer - les personnes atteintes de très nombreuses pathologies dès lors qu’elles feraient état de douleurs insupportables.  C’est ce que permet la rédaction de la condition pour "les personnes atteintes d’une affection en phase avancée ou terminale », sans que le pronostic vital ne soit engagé.


Ce projet ne permettrait plus aux malades de faire librement part de leur lassitude, de leur envie d’abréger les épreuves traversées, voire de leur souhait d’en finir, sans que ces appels à l’aide ne soient reçus comme des demandes de mourir. Les familles seraient, elles, prises dans un conflit de loyauté entre le souhait de répondre à une demande de mort de leur proche et leur aspiration à prendre soin de lui, de leur mieux, jusqu’au bout.


Les Associations Familiales Catholiques réaffirment leur opposition à l’euthanasie et au suicide assisté, regroupés sous le terme fallacieux d’ « aide à mourir » et soutiennent le développement des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie - ainsi que le recours au droit opposable à l’accès aux soins palliatifs - et la mise en œuvre de dispositifs d’aidants. Ces mesures qui méritent d’être renforcées, et non supplées, sont les seules à garantir le respect de la vie humaine jusqu’à son terme.

Elles demandent aux députés de prendre conscience des dérives outrageusement transgressives de ce texte et de s’y opposer.


ue dernière piqûre ?
aide à mourir = euthanasie à la carte

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